Les carrelets et les pêcheries

Les carrelets et les pêcheries

 

Les carrelets ou pêcheries sont ces étonnantes petites cabanes sur pilotis, installées le long du littoral et des étiers. On y pêche au carrelet, un grand filet carré tendu au bout d’une perche qui descend à l’horizontale à l’aide d’une poulie.

Les carrelets et les pêcheries, qu’est-ce-que c’est ?

Appelées « pontons » en Charente-Maritime, « pêcheries » en Loire Atlantique et en Vendée, ou encore « carrelets » du nom du filet de pêche qui les orne, ces maisonnettes installées en bout de pontons parsèment nos côtes et nos marais. De l’estuaire de la Loire jusqu’aux rives de La Garonne, elles font partie intégrante du décor et du littoral de notre territoire.

Entre étonnement et fascination, ces cabanes de bois et leurs passerelles attisent la curiosité des promeneurs et font le plaisir des pêcheurs.

> Découvrir la pêche au carrelet

Pont Neuf © Stéphane Grossin
Estuaire de la Gironde, rive saintongeaise : carrelets – Les premiers carrelets à Saint-Palais-sur-Mer, décrits par Duhamel du Monceau dans son Traité général des pesches, en 1769.

Des carrelets d’hier…

On trouve la première évocation du mot « quarrelet » dans la première édition du “Dictionnaire de l’Académie Française » en 1694 avec pour définition « sorte de poisson de mer qui est plat et a de petites tâches rouges. Signifie aussi une sorte de filet dont on se sert pour prendre du poisson. »

De nos jours, le mot « carrelet » a toujours cette triple acception, désignant à la fois une espèce de poisson : la plie, le filet de pêche utilisé, mais aussi par extension la cabane de pêche sur plate-forme où l’on pratique cette activité.

Aux pêcheries d’aujourd’hui

Lieux de mémoire et de souvenirs, les pêcheries ont été, en grande majorité, construites par des pêcheurs eux-mêmes et leurs familles, et se transmettent de générations en générations. Les nouvelles constructions de pêcheries sont, de nos jours, souvent le fruit d’une volonté de renouer avec des traditions familiales. Elles sont le reflet d’une nostalgie liée aux souvenirs de cette pêche de loisir en famille, à laquelle les grands-mères et les grands-pères ont initié les enfants du pays.

Encadrées par des cahiers de prescriptions architecturales et de principes de gestion dans le but de conserver une certaine unité paysagère et les traditions d’un patrimoine territorial, la construction et la rénovation des pêcheries sont soumises à des normes restrictives (liste des matériaux utilisés, dimensions et surfaces maximales, aménagement des cabanes, etc.).

Port du Collet © Stéphane Grossin

La Barre de Mont – Pont Noir © Vendée des îles

Carrelets et pêcheries : des lieux aux multiples facettes

Le carrelet est le refuge du pêcheur. En France, plusieurs milliers de personnes pratiquent cette pêche sur le littoral de l’Océan Atlantique, dans les estuaires, les fleuves ou les canaux des marais. D’abord pêche de subsistance puis pêche de loisir, les pêcheurs y trouvent, au gré des marées, la satisfaction de pouvoir pratiquer leur activité en toute quiétude.

Outre la pêche, certains viennent y trouver simplement un lieu de ressourcement et de contact avec la nature, un cocon suspendu entre terre et eau. La cabane de pêche est aussi un lieu de villégiature. Lieu de convivialité par excellence, elle accueille retrouvailles de pêcheurs et réceptions en famille ou entre amis, le temps d’une marée ou d’un repas à base de friture et de pêche du jour.

Presque un art de vivrele partage – d’expérience, de techniques, de victuailles ou de souvenirs – s’exprime avec simplicité. Le pêcheur au carrelet n’hésite pas à ouvrir la porte de sa cabane pour partager avec les promeneurs intrigués, sa passion et les secrets de la pêche au carrelet.

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Ce projet est cofinancé par le fonds européen agricole pour le développement rural. L'Europe insvestit dans les zones rurales