La biodiversité dans les marais salés
du Marais Breton Vendéen
Toute la richesse de la biodiversité de nos marais salés
Milieux naturels rares, les marais salés et salants du Marais Breton Vendéen, labellisés RAMSAR,
abritent une biodiversité riche et variée. Découvrez la faune et la flore des marais salés et salants.
La faune des marais salés
Une faune spécifique peuple les marais salés du Marais Breton Vendéen.
Découvrez ces espèces d’oiseaux, ces espèces aquatiques et ces insectes qui y vivent et viennent s’y reproduire au fil des saisons.
L’avocette élégante
L’avocette élégante est repérable à la forme unique de son bec. Elle niche sur les îlots de lagunes peu profondes ou sur les digestes des marais salants, parfois en colonie avec d’autres espèces. En hiver, elle s’alimente principalement sur l’estran. Elle est protégée en France car menacée d’extinction.
Avocette élégante © Emile Barbelette
Barges à queue noire © Emile Barbelette
La barge à queue noire
La barge à queue noire niche dans les prairies inondées de quelques marais côtiers atlantiques : Marais Breton Vendéen, Marais Poitevin et Brière. En hiver, elle s’alimente principalement sur l’estran. Elle n’est pas protégée en France mais est menacée d’extinction.
La gorgebleue à miroir
La gorgebleue à miroir niche au sol, à l’abri d’un fourré. Le mâle, pendant la parade nuptiale, chante souvent tout en effectuant des vols de parade. Bien qu’elle ne soit pas menacée d’extinction, la gorgebleue à miroir est protégée en France.
Gorgebleue à miroir © Émile Barbelette
Chevalier gambette © Émile Barbelette
Le chevalier gambette
Le chevalier gambette se reconnait à ses pattes rouges et son bec rouge à bout noir. Plus de 800 couples nichent dans le Marais Breton Vendéen.
L’échasse blanche
L’échasse blanche est un oiseau limicole reconnaissable à ses immenses pattes rouges et à son bec fin et droit. Elle marche à grandes enjambées dans les eaux peu profondes où elles se nourrit. Elle niche au sol, dans l’herbe, parfois même sur la vase.
Échasse blanche © Émile Barbelette
Vanneau huppé © Émile Barbelette
Le vanneau huppé
Le vanneau huppé est un oiseau limicole. C’est dans le Marais Breton Vendéen que vit la plus importante population française de cet oiseau qui affectionne les prairies humides où pâture le bétail.
L’anguille d’Europe
Au stade de civelle, elle fréquente les marais littoraux pour grandir avant d’aller se reproduire dans l’océan Atlantique. L’anguille d’Europe n’est pas protégé, mais elle est en danger critique d’extinction.
Anguille
Échilette © aquaportail.com
L’échilette
Cette espèce de crevette, propre au marais, vit dans les herbiers à ruppia.
La coque
La coque que l’on rencontre dans les eaux salées du Marais Breton Vendéen se développent dans les praires aquatiques. Les larves de coques nagent, les jeunes s’accrochent aux plantes et les gros s’enfoncent dans la vase.
Coques © pecheapied-loisir.fr
Syngnathe © aquarium-vendee.fr
Le syngnathe
Poisson effilé très étrange, de cousin de l’hippocampe marin est fréquent dans les eaux saumâtres du Marais Breton Vendéen.
L’hydrobie
Ces petits escargots herbivores de la taille d’un grain de blé pullulent dans les marais salés, et régalent les crabes.
Hydrobies © clicnat.fr
Leste à grands stigmas © Émile Barbelette
Le leste à grands stigmas
Cette libellule pond ses oeufs dans les tiges du scirpe maritime. Le leste à grands stigmas n’est pas protégée mais est en danger d’extinction.
La flore des marais salés
La salinité des eaux des marais salés et leurs abords demande une adaptation spécifique pour la flore qui s’y développe.
Découvrez certaines de ces espèces uniques.
Les joncs
Le bord des eaux salées dans les marais supposent une adaptation plus marquée des plantes qui les peuplent, et est représenté par quelques plantes spécifiques.
• Le scirpe maritime est un jonc au port élevé (60 à 90 cm) qui vit en eaux saumâtres. Les maraîchins l’appellent « rouche » et l’utilisent dans les couvertures traditionnelles des bourrines.
• Le jonc de Gérard, plus grêle et court (30 cm) vie en colonies, sur les bords des chemins que l’eau salée submerge parfois.
Scirpe maritime © Photopoesie
Toplypelle saline © Lacroix Botanik
Les lagunes côtières
Les lagunes côtières sont des étendues d’eau peu profondes et séparées de l’océan. De salinité variable, elles peuvent être exploitées ou non. Différents herbiers aquatiques s’y développent, comme :
• La ruppie maritime est une plante aquatique à feuilles très étroites, dont les inflorescences, au bout de longs pédoncules, atteignent la surface.
• La renoncule à feuilles d’ophioglosse est une plante annuelle à caractère plutôt méditerranéen, qui vit dans les anciens marais salants, bien adoucis, à condition qu’ils soient pâturés.
• La tolypelle saline est une algue très rare et protégée en France. Elle a besoin d’un très forte baisse de la salinité de la lagune en hiver pour germer et fructifier. Elle est connue dans seulement 11 communes dans le monde dont plusieurs en Marais Breton Vendéen et sur l’île de Noirmoutier.
Les végétations pionnières à salicornes
Cet habitat regroupe l’ensemble des végétations annuelles des vases salées, principalement herbacé, bas et baigné par l’eau de mer à chaque marée haute.
• La salicorne est la première à se développer sur les sols nuls et temporairement recouverts par l’eau salée. Comestible, la salicorne est également appréciée par les canards !
Salicorne © Zoom-nature.fr
Prés salés © Life Sallina
Les prés salés
Les prés salés, naturellement présents sur la frange haute de l’estran, se retrouvent aussi le long des étiers, dans les salines abandonnées ou sur les talus des marais salants. Ils se caractérisent par la présence d’obiones, de soudes, d’asters mais aussi de glycérie maritime. Au-dessus de cette végétation, au-delà du niveau des plus hautes eaux, peut se développer l’Armoise maritime, protégée en Pays-de-la-Loire.
Les fourrés halophiles
Les fourrées halophiles, dominés par la soude ligneuse et l’obione, se développent au niveau des berges des étiers, des fossés et marais, en bandes étroites le long des chenaux d’accès de l’eau de mer dans les marais. Ils marquent les limites des plus hautes mers, sur les flancs de talus des salines ou encore au sein de prés salés hauts.
• La soude ligneuse est un arbrisseau halophyte que l’on trouve particulièrement là où les galets et les marais salés se rencontrent.
• L’obione colonise les vases des pré-salé et forme des peuplements denses dans les marais. L’obione a souvent pour voisine la salicorne et peut également être consommée, ses feuilles étant comestibles crues ou cuites.
Fourrés halophiles © Life Sallina
Sources :
Faune & Flore du Pays du Gois – Syndicat mixte « Communauté des Pays du Gois » – Jean Yves THIEBAULT
La biodiversité des marais salés et salants – Life Sallina
Les chemins de nature au Pays du Pont d’Yeu – S.I.V.U. des Pays du Pont d’Yeu
Découvrez les marais salés du Marais Breton Vendéen…